Un lien si vous souhaitez acquérir « Aussi les gens » via le site des éditions du Centre de création pour l’enfance et la collection Petit Va. https://www.centredecreationspourlenfance.org/2022/06/17/aussi-les-gens/
Et hop là un nouvel article de presse signé Cécile Guivarch sur le blog de Terreaciel (lectures fraîches juin 2022) où l’on parle aussi du recueil d’Albane Gellé, de Bernard Bretonnière, de Dorothée Volut parus dans la même collection et de bien d’autres recueils. https://www.terreaciel.net/Hep-Lectures-fraiches-juin-2022?fbclid=IwAR35FrRBjlS4Cqi_xTta2Y09G6DB4Z8lqKbBsx44gd7YaSToeT3pSU8hroQ&fs=e&s=cl#.Yrv2kOxBwxG
Aussi les gens, Jean-Louis Massot, Collection Petit VA !, Centre de Créations pour l’Enfance Nouveau titre de Jean-Louis Massot, paru en 2022, toujours dans cette super collection Petit VA ! du Centre de Créations pour l’Enfance. Aussi les gens. Le titre aurait pu tout aussi être Aussi la poésie. Celle qui s’invite à table, celle qui n’est pas venue, celle qui fait oublier qu’un plat mijote sur le feu. La poésie est partout jusque dans le pêcheur auquel on demande si cela mord ou dans la préparation du café. Aussi les gens sont pleins de poésie. Un poète porte ses courses. La poésie nous accompagne, nous prend par la main. Elle illumine des visages. Jean-Louis Massot a trouvé la manière de nous dire qu’en chacun de nous la poésie est là, que chacun est poète - à sa façon. Nous vivons en poésie sans toujours nous en rendre compte. Elle est toujours disposée à se glisse(r) entre nous. Et ce Petit VA ! fait du bien.
Extrait : Lors d’une rencontre consacrée à la poésie, quelqu’un dans la salle, parmi les trois personnes qui étaient venues à cette rencontre, a demandé au poète quelle était ou quelles étaient ses inspirations pour écrire de la poésie. Après un long soupir le poète a répondu : des vaches qui regardent passer les trains, des fourmis qui se mettent à table, un ver de terre qui se tortille, un brochet immobile qui guette sa proie, le vol plané d’un aigle royal. A ce moment-là la poésie s’est sentie un peu seule.
Alors il a ajouté : aussi les gens.
© Cécile Guivarch, juin 2022
Carnet de poésie.
Elle est celle qui exige, qui s’apprivoise, qui s’esquive, qui invite, qui unit, qui exalte, qui sonde, qui illumine. Dans un même mouvement multiple. Elle est celle qui marche sous la pluie, « indifférente aux éclairs qui froiss[ent] le ciel », et qui ignore la proposition de protection. Celle qui ouvre le capot d’un minibus bleu et le remet en état de marche, offrant au voyageur, statique et mélancolique, l’opportunité de se reconnecter au mouvement. Celle qui repousse les contours du monde, qui enrobe les terrasses d’une authentique douceur lisboète. Celle dont le baromètre du bien-être se niche dans le ventre d’un chien réclamant des caresses. Celle qui se fait silence, parfois, quand l’impuissance l’étreint, devant accidents et catastrophes. Celle qui accompagne la mortelle chute des feuilles, avec plus de retenue toutefois que les marronniers. Celle qui ressent la nostalgie d’une enfance autour de grains de café invisiblement moulus. Elle est celle qui se décèle dans un geste, une lumière, un sentiment, une onde. Dans le quotidien ou le sublime, elle est celle qui anime les âmes, qui tisse des fils invisibles, qui éclaire ou obscurcit. La Poésie, partout.