Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bla Bla Bla - Page 2

  • Sur "Entre deux nuages"

    Bonjour,

    Si cette longue et belle critique qui vient de paraître sur le blog https://lisezjeunessepg.blogspot.com/ de Philippe Geneste, éveille la curiosité d’un lecteur ou d’une lectrice, j’en serai fort aise, si d’aventure elle donne envie à deux lecteurs ou lectrices et même plus (soyons fou !) d’acquérir ce recueil je me ferai un plaisir de leur envoyer un exemplaire avec ou sans dédicace (le prix reste le même 16 € + 2 € d frais de port) )Solliciter l’éditeur de ce recueil ou bien l’acquérir en librairie c’est aussi possible bien sûr.

    Bon lundi et bonne semaine.

    Du nuage et du poème, pour un chant de l’humain lien

    MASSOT Jean-Louis, Entre deux nuages, linogravures d’Olivia HB, éditions bleu d’encre, 2023, 80 p. 16 €

    Avec Jean-Louis Massot, il faut savoir prendre son temps, surtout ne pas se laisser aller à l’évidence dans laquelle attire son écriture. La simplicité, la convivialité sont des permanences de l’écriture d’un poète qui s’adresse à ses lectrices et à ses lecteurs, qui les appelle et les invite avec un grand souci de ne pas les heurter, de ne pas les brusquer, de ne pas jouer à l’obscurité si courante dans la poésie contemporaine. Jean- Louis Massot, aimerait-on dire, veut être compris tout en ne faisant pas de concession au langage en proie à l’imaginaire. Il y a là un équilibre qui caractérise bien sa poésie. Entre deux nuages le confirme.

    Un exemple : le recueil fourmille de mots peu usités, mais qui ne sont pas des néologismes : chapechuter, cabalette, solacer, déchaler, fringuer, brunette, murin, s’anordir, fouteau, tieulet, se dodiner, lenticulaire, astérie, moitir, fatuaire, menterie, ghazel, serfouir, toupiller, danser la carole, chever de, s’abonnir, s’éventiller, s’oudrir, se musser, se panade, un frelampier, la dandinette, canceller... D’archaïsmes en termes spécialisés, de régionalismes en résurrection de mots enfouis dans l’inconscient lexical de la langue française, Jean-Louis Massot nous emmène au pays des nuages dont il est un joyeux connaisseur depuis son précèdent recueil Nuages de saison (1). Et comme dans ce dernier, Entre deux nuages, fait dialoguer le texte du poète et une œuvre plastique. Il s’agit, ici de nombreuses linogravures d’Olivia HB qui font du nuage une sorte d’obsession figurative imprimant chaque scène, chaque acte, chaque objet convoqués d’après tel ou tel poème. Le dialogue qui s’installe avec la figuration imaginaire de la linogravure où tous les nuages sont rouges, instaure l’objet du recueil en problème d’écriture à résoudre. Quant aux poèmes, ils offrent des solutions qui posent à leur tour la question de comment parler des nuages qu’ils soient : Altostratus, Arcs, Castellanus, Cirrostratus, l’énigmatique Contras, Cumulonimbus, Cumulus, Cumulus humilis, Libratus, Flocus, Lacunosus, Nimbostratus, Pyrocumulus, Stratiformis, Stratocumulus, Virgas.

    Durant ce voyage dans les airs, braqués sur ce qui s’y forme et s’y enforme, les yeux oublient le regard pour laisser pénétrer chez les lecteurs et lectrices la sensation du milieu qui les entoure. Les linogravures sont là pour rappeler tout un chacun à l’expérience ordinaire du monde. Le poète parle aux nuages, s’entretient avec eux, nous entretient de ses conversations avec ces mastodontes de l’éphémère et du versatile.

    Nuages de saison portait à s’interroger sur la destination des nuages, sur le rapport entretenu entre le poème et le nuage, sur l’autonomie que leur désignation tend à assurer quand, au fond, elle n’est que l’œuvre nominative des hommes. Entre deux nuages apporte quelques réponses et ouvre de nouvelles questions :

    - Si le poème va vers ses lecteurs et lectrices, le nuage va sans destination précise. Mais ce qui rassemble le poème et le nuage c’est que tous deux font des « pas » (p.22) occupant ainsi un espace. Ils se configurent dans le ciel ou sur la page. Et l’un et l’autre semblent libres, libre de droit au marché́ pour le poème libre de mouvement pour l’autre dont l’adjuvant, le vent, est son compère. Mais s’il n’y a pas de destination précise, n’est-ce pas que compte préférentiellement l’entre deux ? Le poème serait ainsi incident à la relation entretenue aux mots par le poète et celle qui le lie au lectorat.

    - La liberté intrinsèque du poème vient de ce que le poète ne l’écrit pas pour faire une déclaration. Le poème avance mot à mot en attente de ce que les mots font advenir, comme les nuages vont en attente d’un devenir de pluie, de soleil, de vent, de tornade, de calme souverain. Que signifierait écrire sinon être en attente du chant qu’Entre deux nuages convoque maintes fois à travers les oiseaux omniprésents dans ce recueil empli de voix qui trissent, zinzinulent, jacassent, craillent, grisollent ? Les oiseaux, seuls peuvent aller à la rencontre des nuages et leurs chants est peut-être l’écho du silence des passages nuageux dans le ciel observé.

    - Les nuages, par leur jeu, combattent l’ennui du bleu du ciel comme les assonances et harmonies vocales du poème cherchent au cœur du langage la puissance expressive par laquelle les humains ont pu, su et voulu se lier. La poésie combat « la misère de mots » (p.19), elle écoute passer le nuage et entend venir le chant ; elle nomme (p.51), c’est peut-être toujours sa fonction ordinaire. Dans le foisonnement inouï des dénominations des nuages, le poète cherche des liens, établit des relations entre ce qu’elles désignent dans la nature et dans la pensée humaine. C’est un dialogue à continuer, à entretenir, comme on entretient un feu, comme Olivia HB et Jean-Louis Massot s’y emploient dans ce tête-à-tête ouvert aux quatre vents de la signification.

    Quand Jean-Louis Massot fait œuvre de poésie cosmique, il nous propose d’entrer dans les mots, de renouer avec les mots inhabituels. La scène nuageuse est anthropomorphique, certes. Mais elle est aussi libératrice et le choix de formes et de compositions diverses des quatre-vingts poèmes en est la preuve. Mais il y a sûrement plus. Quand le nuage passe vient le poème. Quand le poème est écrit, survient la gravure. Ni le nuage, ni le poème, ni la linogravure ne sont la source, mais ensemble ils savent se ressourcer. Ce n’est pas un hasard si les différentes catégories de nuages suscitent des formes verbales créatives différentes. C’est une correspondance si savoureuse que la lenteur et le voyage soient communs aux nuages, aux poèmes et à la gravure qui s’offre avec eux pour en établir la partition !  © Philippe Geneste, janvier 2024

  • Un peu de temps

    Pendant quelques jours les cloches de l’église ont eu une minute de retard sur l’horloge parlante. Quand la voix suave annonçait qu’au troisième top il sera dix heures, zéro minute, zéro seconde, il restait encore à l’heure catholique soixante secondes avant qu’il ne soit trop tard pour qui devait arriver à un rendez-vous un bouquet de roses à la main ou si aurait été respecté le temps de cuisson al dente comme indiqué sur le paquet de nouilles à partager les jours où les secrets ne sont pas en retard.

    Un matin ces secondes à la bourre sont rentrées sagement dans le troupeau. La marche du temps a repris sa course et l’horloge parlante a rompu toute l’intimité que j’avais eu avec cette minute de retard.

    (écritures en cours)

  • Décharge. Numéro 200. Le der des der.

    IMG_0368.jpgDans ma boite aux lettres ce matin le dernier numéro de la revue Décharge. Ce sera donc le dernier comme l'écrit Jacmo dans son éditorial J'ai décidé cette fois d'arrêter.

    Décharge a accompagné pendant 25 ans l'aventure des Carnets du Dessert de Lune que j'ai cessé en 2020. De "Carnet d'un Cinéphile assis sur l'horizon" à "L'écart qui existe" Jacmo les a tous chroniqués dans ses notes de lecture. De la couverture sur papier Kraft à la couverture couleur plastifiée, les chroniqueurs Autin-Grenier, Georges, Cathalo, Vercey, Jacquier-Roux, Vercey et bien sûr Jacmo furent de l'aventure des Dessert de Lune.

    Comme l'a dit Antoine Emaz à Louis Dubost, on n'arrête pas, on cesse. Oui Jacmo, tu n'as plus rien à prouver mais tes notes de lecture vont manquer. Et comme tu l'as écrit dans "Poèmes sportifs en Puisaye-Forterre" paru en 2003.

    Il est temps de tondre l'herbe du jardin / de retourner la terre /l a bêche ayant hiberner montre grand faim de mottes / le linge va réciter ses comptines / au fil la maison d'un coup ouvre son tiroir.

    Longue-vie à toi Cher Jacques.

  • Du Dessert de Lune nouvelle version

    La collection bilingue Lua.

    IMG_0355.jpg

  • Les heures du Chat Polaire à Lille le 9 et 10 décembre

    STAND E1404891675_1070988130585145_5051508178414805268_n.jpgaffiche - copie.jpg

  • Ce sera ma dernière en 2023.

    Une nouvelle newsletter (ça faisait longtemps). La lirez-vous ou partira-t-elle directement à la poubelle. Bonne semaine en attendant de se croiser peut-être ou pas.

    Jean-Louis

    405360659_330136253075656_8112764437194179808_n.jpgIl s’annonce que les livres du Cactus inébranlable éditions, Bleu d’encre et Le Chat Polaire seront présents au marché de la poésie de Lille les 9 et 10 décembre 2023. https://www.escalesdeslettres.com/marchedelapoesiedelille

    Si vous souhaitez une bafouille pour Sans envie de rien et/ou L’A.À.F.L.A, L’Appareil À Fabriquer Les Aphorismes, convenons d’un rendez-vous à 14h00 le samedi 9 décembre au stand A1 des éditeurs singuliers.

    AFFICHE .JPGJ’y dédicacerai aussi au même moment, à la même heure, au même endroit Entre deux nuages paru en 2023 aux éditions Bleu d’Encre. Je tenterai aussi, à un moment ou à un autre de ce même après-midi, de vous dédicacer Abonné.e.s Absent.e.s au stand E4 des éditions Le Chat Polaire. Et sur un coin de table ou sur les genoux, j’aurai à vous proposer Houppées paru aux éditions du Petit Flou et Opuscules poétiques aux éditions Gros textes.

    Recueils illustrés par Olivia HB, Gérard Sendrey et Ronan Barrot et préfacé par  Pierre Autin-Grenier, Jean-Pierre Jacqmin et Samantha Barendson.

    Si vous n’avez pas déjà acquis ou envie d’offrir l’un ou l’autre ce sera l’endroit où, le moment pour…

  • Exposition JFO.

    Exposition.jpgDu 5 novembre 2023 au 6 janvier 2024.

    Exposition de Jean-François Octave.

    OLD = NEW

    Galerie Rossicontempory, Chaussée de Waterloo,690. 1180 Bruxelles

  • Au Poétik Bazar

    marie tafforeau,ronan barrot,claude donnay,olivia hb,yves artufel,gérard sendrey,fabrice feuillolley,jacques morin,janne krembelCe vendredi 22 septembre, je serai dans l'après-midi au Poétik Bazar aux Halles de Schaerbeek.

    Si l'occasion se présente,  je dédicacerai sur leur stand les ouvrages "Abonné-e-s Absent-e-s" et "Entre deux nuages" parus au Chat Polaire et chez Bleu d'encre.

    Pour les amateurs, les étourdis, les retardataires, je prendrai aussi plaisir à dédicacer "Opuscules poétiques" et "Houppées", parus chez Gros Textes et au Petit Flou.

    A vendredi.

    Jean-Louis Massot

  • Note de lecture et vidéo pour "Entre deux nuages"

    Bonjour,

    Cette nouvelle note de lecture à propos de Entre deux nuages. Elle est signée Denis Billamboz. Vous pouvez la lire sur le blog Mes impressions de lecture ou bien plus bas..

    Si vous faites un petit tour sur Facebook, vous pourrez voir en cliquant sur ce lien https://www.facebook.com/jeanlouis.massot/videos/1259907024889593 une petite vidéo réalisée par Olivia HB sur quelques poèmes et illustrations de ce recueil.

    Entre deux nuages. Jean-Louis Massot. Linogravures Olivia HB. Éditions Bleu d’encre. 2023. 80 pages. 16 €

    Jean-Louis Massot aime les nuages, pas seulement ceux qui font la pluie et le beau temps, tous ceux qui se présentent sous une forme et une couleur vaporeuses, indéfinies. Toutes ces masses, de volume très variable, formées de fines gouttelettes de vapeur d’eau auxquelles on peut trouver une ressemblance à divers objets ou animaux. De quoi nourrir de nombreux poèmes et moult rêveries. Il s’est déjà livré à cet exercice dans un précédent recueil : « Nuages de saison » chez le même éditeur.

    Dans ce nouvel opus, il a conjugué son talent littéraire avec celui de la photographe Olivia HB (devenue linographiste pour la circonstance) pour mettre des mots et des images sur les nuages qu’il voit passer dans son ciel ou au-dessus de sa marmite. Est-ce le poète qui a déposé ses mots au regard des linographies de la photographe ou est-ce celle-ci qui a illustré les poèmes de l’auteur. Nul ne le saura jamais mais peu importe, l’essentiel est de faire parler ces nuages, de leur donner une vie, une expression ou de leur confier ses rêves, ses impression, ses sentiments, ses envies et ses fantasmes.

    Il y a déjà un certain temps que l’on a compris que Jean-Louis a un peu la tête dans les nuages et qu’il s’y complaît car il y trouve des sensations, des émotions et surtout des mots qu’il aime tellement, des mots qu’il ne trouverait nulle part ailleurs : altocumulus, zinzinuler, agace, jacasse, castellanus, stratocumulus, orographique, cirrostratus, stratiformis, nimbostratus, cirrocumulus, et bien d’autres encore… Une véritable ivresse de mots qui se nichent, légers comme des libellules, au creux des imposantes illustrations d’Olivia qui, par contraste, leur donnent encore plus de légèreté et d’évanescence.

    Pour souligner tout le talent de l’auteur et mettre en évidence l’étendue de son champ d’inspiration, J’ai choisi quelques-uns de ces courts poèmes :

    -          Il y a ceux qui qui évoquent, comme des petites nouvelles, des nuages tout petits comme une légère fumée au-dessus d’un tasse de café :

    « Le café sera depuis longtemps froid /dans la tasse quand j’aurai réussi / à / écrire ce poème qui tiendra le / temps d’un décours, peut-être / moins / ou bien plus, alors mieux / vaut le boire / tant qu’il fume encore. »

    -          Il a aussi ceux très courts, en alternance avec les autres, qui sont de véritables épures poétiques :

    « Nuages orographiques / De ses / Deux mains / Le vent / Vous pousse / Là-haut ».

    -          Enfin, il y a aussi ceux qui ressemblent à une véritable resserre de mots rares, de mots longuement recherchés jusque dans les nuages peut-être :

    « Il aimerait bien ce poème, à / l’oreille venir vous chapechuter / quelques / cabalettes et de quelques blessures /de la vie vous solacier / pour / voir à nouveau sur votre visage /un sourire s’esquisser / qui / effacerait les peines et / à la prochaine néoménie / vous en chérir. »

    Elle est bien belle notre langue, elle évolue toujours mais il est bien dommage d’oublier ces si beaux mots que Jean-Louis a retrouvé en fouillant la tête dans les nuages.

    © Denis Billamboz in Mes impressions de lecture, août 2023

     

  • C'est dans la Gazette de Montpellier

    Si ça vous dit, invité par Isabelle Bonat-Luciani dans sa chronique "Tout ça pour ça". C'est à lire dans La Gazette de Montpellier en cliquant sur

    https://www.facebook.com/photo/?fbid=10226489242031486&set=pcb.10226489250271692

    Usez de la loupe si nécessaire et bonne lecture.

  • sur "Opuscules poétiques"

    cover Opuscules poétiques-page-001.jpgUne vie au cours de vers

    MASSOT Jean-Louis, Opuscules poétiques 1995-1998, couverture et illustrations de Gérard Sendrey, Éditions Gros textes. Chateauroux-les-Alpes, 2022, 121 p. 9€

    Le terme d’opuscules est au pluriel car le livre rassemble quatre courts recueils de Jean-Louis Massot, parus de 1995 à 1998, chez quatre maisons d’édition dont trois n’existent plus. Le quatrième recueil étant épuisé, Opuscules poétiques redonne à lire le fil humoristique, parfois goguenard, souvent tendre, d’une poésie qui chante la relation interpersonnelle. Pour les collectionneurs, le poème de la quatrième de couverture est le seul jamais paru. Le livre est illustré par un complice de longue date, Gérard Sendrey (1928-2022), le fondateur de la Création Franche à Bègles, site d’art brut.

    Suivre l’œuvre de Jean-Louis Massot, sans le connaître, donc comprendre ce qui est lu sans arrière-fond biographique ni éditorial, c’est ce à quoi nous nous sommes livrés ici. Suivis en lecture, les poèmes jetés sur page comme bouteille à la mer nous ont offert quelques messages de vie.

    Le vivant des rencontres d’objet contrevient à une vie de rangements tout comme la vie rangée annihile toute saveur. Si le poète au cœur d’artichaut se mue en cœur potiron et se sent « pourrir de l’intérieur » dans les brumes des saisons, sa poésie rappelle, non sans un brin de nostalgie, l’humanité :

    « Se rapprocher à pas de loup

    de naguère »,

    mais toujours avec ce zeste d’impertinence qui parcourt incessamment l’œuvre de Jean-Louis Massot.

    L’impertinence serait-elle à la tapisserie de sa poésie le remède aux « raccords qui se décollent » ? Une manière de déjouer le courant souterrain qui nécrose le langage ou le conventionnalise ? Mais aucune grandiloquence. L’ouvrage Opuscules poétiques livre une poésie prise dans la simplicité de la vie, car regarder le banal c’est déjà comprendre qu’il ne l’est pas.

    Si créer est empêché par la contrainte qui vole les « sentiments », crucifie « l’amour », que reste-t-il au poète ? L’humour, nous l’avons dit, mais aussi une liaison analogique au monde. Ainsi, le poète, « cueillant une vague entre ses doigts, il apprenait à nager à ses doutes ». Mais jamais Jean-Louis Massot ne verse dans l’abscondité poétique chère aux avant-gardes car, comme le dit le poème « Je t’inviterai », la signification prime, jamais coupée

    « des messages de misère

    englués sur des pilotis de goudron »

    Jean-Louis Massot confie peut-être aux lecteurs sa confiance personnelle aux mots, confiance en une utopie dont le ton nostalgique de certains poèmes accuse la fragilité aujourd’hui. Il fait offrande d’une vie de poésie en proposant au lecteur, à la lectrice, de se mettre à table pour goûter au bon vin des vers, aux mets assaisonnés des mots en ligne. La poésie sert à traverser sa vie et « surtout de ne pas passer à côté de nos actes ». Dans un monde triste, guerrier, aux professions de foi braillardes des chefs mortuologues, grondera-t-il du lointain quelque révolte nouvelle ? « Peut-on jamais savoir » ?

    © Philippe Geneste, 2023

     

  • Une autre sur "Entre deux nuages"

    Celle-ci signée Philippe Leuckx pour la revue marseillaise Phoénix :

    Les nuages sont ici peut-être comme prétextes à la conception de poèmes - puisque le mot revient très souvent : "ce poème n'a pas montré plus de sourires", "ce poème qui va changer le monde", "il aimerait bien, ce poème, à l'oreille" etc.

    Et le poème lui-même prétexte puisque, contrairement à ce que le poète écrit, nous les avons là sous les yeux les poèmes qui ont tant de mal à venir.

    Le poète consigne ainsi "entre deux nuages", entre deux accouchements difficiles de textes, son épluchage d'oignons, "cette botte de poireaux "; le poète est jardinier à ses heures.

    Il affectionne les mots rares (grisolle, lenticulaire, astéries, tieulet, cancelle, décours) ; le poète aime les dictionnaires.

    Mutin, le poète est cocasse et son humour envoie ni une ni deux la poésie se faire voir et c'est l'épilogue de ce petit recueil, léger et inventif, apte sans doute à saisir l'air mélancolique des petites occupations vaines, comme regarder le ciel en quête du nom des nuages.

    © Philippe Leuckx, août pour la revue phocéenne PHOENIX

  • Encore une note de lecture à propos de "Entre deux nuages"

    Covers.jpgN’est-ce pas un bon jour que ce mercredi nuageux et pluvieux pour partager avec vous cette note de lecture rédigée par Jean-Jauniaux à propos de « Entre deux nuages ».

    Des instants qui flottent Jean-Louis MASSOTEntre deux nuages, linogravures d’Olivia HB, Bleu d’encre, 2023, 80 p., 16 €. ISBN : 978-2-930725-60-4

    Il est des livres dont on ne dissocie pas, une fois la lecture achevée, la poésie des mots et celle des illustrations. Il faut pour cela qu’elles se répondent, s’enlacent, se nourrissent mutuellement de ce qu’elles possèdent en propre pour se fondre dans un même mouvement de l’émotion, du rythme, de la musique. Entre deux nuages en alternant les textes de Jean-Louis Massot et les linogravures d’Olivia HB, relève avec éclat le défi de ces noces du mot et de l’image. Ce n’est pas la première fois que le poète et l’illustratrice se rencontrent sous l’enseigne de Bleu d’encre. Il y a quelques années, Olivia HB ornait (de photographies cette fois) les Nuages de saison composés par le poète en 2017.

    Le recueil s’ouvre avec une « note » extraite de Pauvre H. de Jean-Pierre Georges. Le ton est donné, à la fois au lecteur, au poète et à l’illustratrice :

    Quel bazar dans le ciel aujourd’hui, et pas deux nuages de la même couleur

    Les textes de Massot alternent l’évocation du « poème » qui devient le protagoniste de son auteur, et les nuages qu’il observe en se laissant porter par les images qu’ils lui inspirent. Quant au poème, il l’évoque depuis sa naissance (Le poème n’avait déjà rien / à déclarer quand il a posé / ses / premiers pas sur le monde) jusqu’à son départ : c’est lui qui, à la dernière page, N’a pas voulu rester à la / maison la poésie / a / pris ses cliques et ses /claques, s’en est allée…)

    Dans l’intervalle, entre ces deux pages, entre ces nuages, le poète s’interroge, cherche l’inspiration, déplore la misère de mots, s’attriste (ce poème n’a pas / montré plus de sourires / que tous les autres), tente de déchiffrer les Pyrocumulus (Se décharpent /Ces Pyrocumulus / avant d’être / séparés par / Les mains / du vent) tandis que le poème « pas plus haut que trois / pommes est heureux… ».

    - P 8 Le café sera depuis longtemps.jpgLes illustrations accompagnent la lecture de leurs compositions bichromes (noir et rouge), insérant dans le cadre les flocons ouatés de rouge des nuages s’échappant d’une tasse de café, une tache d’encre vue à travers les verres de lunettes du poète, le nuage vu à travers la fenêtre du petit déjeuner ou incarnant les volutes de musique échappées du gramophone…

    Au fil des pages, le poète cherche, devine, déplore, rêve, espère… Et de cette quête, dont il sourit, il fait un cheminement allègre, léger et varié comme celui, là-haut, des Flocus semés / (…) / D’une main / Si légère. Traquer le poème, c’est aussi entrer en poésie. En voici la double démonstration, par le regard et par la lecture de ces « instants qui flottent » et nous rendent plus humains.

    N’est-ce pas là l’énigme de la poésie, qu’elle se dérobe ou qu’elle surgisse ? 

    © Jean Jauniaux in Le Carnet et les instants, 2 août 2023. https://le-carnet-et-les-instants.net/2023/08/02/massot-entre-deux-nuages/

    En vente en librairie. France : commande à la librairie Wallonie-Bruxelles à Paris www.librairiewb.com librairie.wb@orange.fr

    Belgique : commande via mail : claude.donnay58@gmail.com

  • Souvenir gourmand mais néanmoins poétique

    gâteau.jpgLe gâteau d'anniversaire des 10 ans des Carnets du Dessert de Lune (version belge)

  • Relectures revigorantes

    Rubrique à brac 1.jpgRubrique à brac 3.jpgRubrique à Brac 4.jpgRubrique à brac 5.jpg

  • parfois c'est

    Druillet.jpg

  • Aussi les gens. Editions Petit Va.

    Je découvre cette note de lecture signée Georges Cathalo à propos de « Aussi les gens »sur le site de la revue Décharge, entourée de 3 autres notes de lecture pour les recueil de Louis Dubost, Yves Artufel et Hervé Martin.

    Je me sens bien entouré.

    Jean-Louis MASSOT  : Aussi les gens (Collection PetitVa éd., 2022), n.p. (38 pages), 5 euros – Centre de Création de Tinqueux, 8 rue Kléber 51430 Tinqueux ou contact@danslalune.org

    Dans l’originale collection des PetitVa du C.C. de Tinqueux, ce 30e opuscule ne dépare pas dans la pluralité et la diversité des registres poétiques abordés par Pierre Soletti, le responsable éditorial. De longue date, Jean-Louis Massot se sert des mots et des images pour présenter une poésie à taille humaine où les poèmes oscillent entre lyrisme et réalisme, entre rêve et réalité. C’est Thomas Venet qui a conçu et illustré en noir et blanc ce mince recueil à spirales au format à l’italienne. Rien de mieux pour créer un petit bijou d’objet agréable à lire et à manipuler dans lequel les textes se sentent à l’aise et où la poésie peut trouver sa place. Cette poésie qui « nous avait annoncé sa venue » mais qui fuit, s’éclipse pour réapparaître. Entretemps, le poète s’est consacré à d’autres activités : un peu de cuisine, une séance de pêche, une heure de jardinage. Il croise aussi des poètes, ou prétendus tels, qui sortent d’un supermarché. Il y croise encore le fantôme de G.L. Godeau en évoquant son chien qui « était pour la poésie qui va bien » lorsqu’il se mettait sur le dos… Jean-Louis Massot écrit une poésie simple et directe, ouverte à tous les publics en privilégiant la lisibilité. Une réussite...

    © http://www.dechargelarevue.com/No-14-De-quelques-poetediteurs.html

  • C'est à lire dans Mensuel Siné N° 131, juillet/août 2023

    Ces quelques lignes à propos de "Opuscules poétiques" publié aux éditions Gros Textes d'Yves Artufel.

    Merci Martine Laval.

    358038859_803926801192326_4559039304881872495_n.jpg

    https://grostextes.fr/publication/opuscules-poetiques-1995-1998/

    couverture A6-page-001.jpg

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Deux notes de lecture pour "Entre deux nuages"

    Elles ont paru il y a peu. Je les partage ci-dessous.

    Vous pouvez aussi les lire (avec visuel de couverture) en cliquant sur le pdf : Entre deux nuages Articles de presse.pdf.

    ENTRE DEUX NUAGES par Jean-Louis Massot Linogravures d’Olivia HB

    L’ami Jean-Louis nous propose avec des mots choisis une visite guidée des cieux, un faufilement entre des nuages aux noms parfois étonnants. En parallèle, il nous livre les états d’âme de la poésie qui, finalement, « a / pris ses cliques et ses / claques, s’en est allée sans / se / retourner et je n’en ai / plus jamais / entendu parler. » Connaissant Massot, gageons qu’elle sera bientôt de retour pour de nouvelles aventures. Un extrait ici. Éditions bleu d’encre (2023) 88 pages 16 €     © Eric Dejager in http://courttoujours.hautetfort.com/archive/2023/06/19/un-peu-de-pub-563-6448122.html

     Entre deux nuages – Jean-Louis Massot – Éditions Bleu d’encre – 2023 – ISBN 9782930725604

     

    Il laboure la feuille, enfouit ses mots… serfouit à mains nues.  Le poète éclaircit ses lignes, épure sa pensée. La traque est finie. Il ne s’est plus méfié de ses balbutiements, il sait le geste assuré. Les mots sont nés des copeaux du toupilleur. Petits nuages nés de la gouge de ce Geppetto ardèchois, le néphologue fera tout pour appâter les mots d’un poème. Sur une table un gramophone pleurniche quelques poèmes amphigouriques… En écoutant crailler les dernières corneilles alors que le ciel tombait dans la nuit,…   Subtilement l’artiste Olivia HB s’est mouillée en donnant couleurs aux mots ressuscités. Le poète, lui, a ouvert son sac à provisions, sorti ses plus jolis poèmes. Laissons-nous bercer par le ballet des nuages de Jean-Louis Massot… De quelque mer qu’il viendra…il aura rêvé tout le temps de sa longue errance jusqu’à nous. Délicieux ! © Willy Lefèvre in https://lesplaisirsdemarcpage.wordpress.com/2023/06/21/entre-deux-nuages-jean-louis-massot-editions-bleu-dencre-2023-isbn-9782930725604/?fbclid=IwAR0d6PpvIcK6WLZd0fSa3bB9BEKgvypNUx1Nz61dhOtYMtk0EH8mpJvq_gM