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Une nouvelle note de lecture à propos de "Faux dire"

C'est à lire sur les blogs de Denis Billamboz, en cliquant sur l'un de ces deux liens.

http://mesimpressionsdelecture.unblog.fr/2024/03/28/faux-dire-jean-louis-massot/

https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/68686

ou ci-après. Merci pour vos retours si vous en avez envie.

"Faux dire" Jean-Louis Massot. Editions du petit flou. 2024.

J’ai déjà évoqué la spécificité toute artistique de cette collection entièrement artisanale, de sa conception à sa réalisation. Je voudrais seulement rappeler que ces tout petits recueils, 80 x 105, sont de véritables produits collectors édités à seulement cent-dix exemplaires, Ce sont des petits carnets in folio construits avec un papier artisanal, reliés manuellement par un simple fil. Il semble qu’il s’agisse d’un papier réalisé à partir de chiffons dans la pâte duquel a été inséré des fleurs séchées. C’est très doux, incrusté de couleurs, Un véritable produit de l’artisanat d’art conçu et fabriqué dans un ancien moulin comme il en existe encore quelques spécimens. Un véritable produit de luxe !

Dans le présent opus, Jean-Louis, a glissé des poèmes très doux dans lesquels il évoque le temps qui passe, trop vite, le temps qu’il faudrait retenir dans le sablier. « Une cicatrice du temps passé / Qui s’effondre / … ». Le temps qui véhicule les souvenirs, même les moins bons qu’il faudrait savoir oublier, « Le soir on voudrait que s’enlisent / Les mauvais souvenirs d’enfance / Que la nostalgie ne soit plus / Une tendre blessure tronquée / … ».

Dans cet opus, l’eau est un autre thème cher à Jean-Louis, peut-être l’eau qui a inondé son jardin et ses rues au cours de cet hiver particulièrement humide. « Ce côté eaux fourbes / Ses crues troublent / Noyadent l’enfant / Coulent ses plaines / qui voudraient / Mais la boue là ». Les flots du ciel ont noyé et écroulé des arbres et des édifices qu’on croyait comme des forteresses inexpugnables. Mais l’eau n’a pas tout noyé, il reste dans les charmants poèmes de Jean-Louis : des espaces plus grands qu’on ne le croit. Il bouscule quelque peu l’orthodoxie syntaxique pour laisser une place à l’espoir que la nature puisse se régénérer une fois encore et les fleurs colorer à nouveau son jardin, …

Jean-Louis a choisi ses mots avec grand soin et délicatesse pour qu’ils chantent une douce mélodie qui raconte parfois des événements trop forts pour qu’on les accepte mais ce chant rend le monde moins douloureux si on écoute la douce musique qui sourd des poèmes de Jean-Louis. 

© Denis Billamboz

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